Dans quel contexte le Comité de vigilance des activités portuaires a été créé?

Le 26 octobre 2012, un nuage de poussière rouge recouvrait Limoilou. Informée par une résidente du quartier, madame Véronique Lalande, la Ville de Québec contactait Urgence environnement qui émettait immédiatement un communiqué indiquant que des recherches étaient en cours pour trouver la source d’émission et, si requis, mettre en place les mesures nécessaires afin d’assurer la sécurité de la population et la protection de l’environnement. Rapidement, il a été établi que la poussière rouge provenait des installations de l’entreprise Arrimage du St-Laurent (ASL), dans le port de Québec. Cette entreprise recevait par la suite un avis de non-conformité (ANC) du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC).

En mars 2013, on apprend la présence de concentrations élevées de nickel dans l’air de Limoilou supérieures aux concentrations urbaines habituelles. Les activités portuaires, et plus précisément celles d’ASL, sont mises en cause sans qu’il y ait confirmation de cette affirmation.

Les démarches scientifiques entreprises par le MDDELCC permettent de confirmer en avril 2013 que le nickel provenait du port et des activités de transbordements réalisées par l’entreprise ASL. Un nouvel avis de non-conformité est émis à l’entreprise ainsi qu’une lettre transmise au Port demandant de s’assurer que les activités qui s’y déroulent soient réalisées en respect de la législation.

Plusieurs résidents de Limoilou, Lévis, Beauport et du Cap-Blanc, qui s’inquiètent des effets environnementaux liés à la manutention et l’entreposage de minerais au Port de Québec, rencontrent alors la ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, Mme Agnès Maltais.

La création d’un « comité de vigie » auquel les citoyens pourront participer est évoquée par la ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, Mme Agnès Maltais, à la sortie d’une rencontre avec le ministre de l’Environnement, M. Yves-François Blanchet, et le président-directeur général du Port de Québec, M. Mario Girard.

La Direction régionale de santé publique conclura que les effets sur la santé liés par la présence du nickel dans l’atmosphère dans le secteur Limoilou sont réels et pourraient entraîner notamment des allergies, de l’asthme, des réactions cutanées et des problèmes sur les fonctions respiratoires.

La création d’un comité, tel que l’avait souhaitée la ministre, Mme Agnès Maltais, conjointement avec le maire de la Ville de Québec, M. Régis Labeaume, est réalisée : le Comité de vigilance des activités portuaires est né.

Le Comité de vigilance est présentement soutenu financièrement par la Ville de Québec ainsi que le Secrétariat à la Capitale-Nationale.