Qualité de l’air dans Limoilou: une étude de 440 000 $ confirmée

Publié le 15 janvier 2016 par cvap

Qualité de l’air dans Limoilou: une étude de 440 000 $ confirmée

 

Texte: Valérie Gaudreau, Le Soleil

Photo: Jean-Marie-Villeneuve, Le Soleil

Publié le 16 novembre 2015. Pour voir le texte sur la page originale, cliquez ici.

 

(Québec) La Direction de la santé publique et la Ville de Québec confirment la tenue d’une vaste étude sur la qualité de l’air dans Limoilou, comme le révélait Le Soleil la semaine dernière. Coût de l’opération : 440 000 $ sur deux ans.

L’administration Labeaume a reçu lundi par lettre signée du directeur de santé publique, le Dr François Desbiens, la confirmation que l’étude sur «les facteurs environnementaux ayant un impact potentiel sur la santé des citoyens de Limoilou» ira officiellement de l’avant. Il mentionne notamment les épisodes de poussière rouge, la proximité de secteurs industriels et la santé des citoyens comme raisons ayant motivé ce feu vert.

Les détails précis de l’étude restent à déterminer avec le ministère de l’Environnement, écrit le DDesbiens dans la missive. «Mais nous pouvons d’ores et déjà mentionner que cette étude sera réalisée en deux étapes, soit une première sur la qualité de l’air extérieur et une deuxième sur d’autres facteurs environnementaux», précise-t-il. Ces autres facteurs sont par exemple les nuisances et le bruit, la contamination des sols ou encore la chaleur urbaine.

Lundi, le maire de Québec, Régis Labeaume, a présenté la concrétisation de cette étude souhaitée depuis longtemps comme une «belle victoire» pour les conseillères des secteurs touchés, Suzanne Verreault (Limoilou) et Geneviève Hamelin (Maizerets-Lairet). Mais surtout, a-t-il dit, «pour les gens de Limoilou».

Cette lettre reçue lundi vient confirmer les révélations du Soleil de mardi dernier.

En entrevue, la conseillère Suzanne Verreault avait en effet indiqué qu’une telle analyse était imminente. «On va l’avoir, cette étude-là», avait annoncé au Soleil celle qui est aussi présidente du conseil d’arrondissement La Cité-Limoilou et de deux comités de vigilance, celui de l’incinérateur et celui des activités portuaires.

Mme Verreault avait révélé avoir rencontré le Dr François Desbiens avec le maire Labeaume au cours du dernier mois. Un «modèle» était alors en préparation, avait-elle glissé.

Financement «garanti» par la ville

Dans sa lettre, François Desbiens évalue à 440 000 $ le coût de cette étude d’une durée de deux ans. Lundi, Régis Labeaume a dit au conseil municipal que la Ville se porte garante de cette somme.

«Nous garantissons le financement parce que ça doit se faire. Mais rien n’empêchera de quêter un peu nos partenaires», a-t-il ajouté sans préciser lesquels. L’objectif, a-t-il dit, est d’avoir le coeur net sur la qualité de l’air de ce secteur, un dossier régulièrement au coeur de l’actualité.

«Dans deux ans, on connaîtra la vérité. Il n’y aura plus de place pour la démagogie. Car ce sera la vérité de scientifiques», a-t-il tranché.

Long, dit l’opposition

L’opposition à l’hôtel de ville a pour sa part dénoncé le temps écoulé depuis que des préoccupations récurrentes sont exprimées sur la pollution en bordure du port de Québec et des installations industrielles.

«Ça lui a pris huit ans pour arriver avec une proposition qui devra encore prendre deux ans. C’est seulement après 10 ans que les citoyens de Limoilou pourront comprendre», a dit le chef de l’opposition, Paul Shoiry.

«On ne peut pas être contre une telle étude. Ce qui est étonnant est pourquoi on arrive avec ça aujourd’hui, pourquoi ça n’a pas été fait avant», a-t-il martelé.

Des réserves auxquelles Suzanne Verreault a vertement répliqué. «On n’est cheap levitra in usa pas capable de l’élever au-dessus de la joute politique», a-t-elle dénoncé à propos de Démocratie Québec. «On travaille depuis printemps 2014 pour aller chercher la vérité sur ce qui tombe sur la tête des gens de Limoilou.» Quant au délai de deux ans, il est normal compte tenu du sérieux de la tâche, a-t-elle dit. «Ce n’est pas fait avec un kit de laboratoire acheté chez Toys R’ Us», a illustré la conseillère.